
Les questions de justice sociale, de partage des ressources, de rémunération équitable sont fortement ancrées dans la culture française. Deezer et Qobuz, les services français de streaming musicale en ligne, communiquent en ce sens.
Deezer a annoncé en janvier s'associé à la Sacem pour une rémunération plus équitable des droits d’auteurs grâce à son modèle "Artist-Centric".
De son côté, Qobuz vient de dévoiler une étude tendant à démontrer que pour 1000 écoutes sur son service le revenu moyen serait de plus de 18 € soit jusqu'à 5 fois supérieur que sur d'autres plateformes. La source de cette étude n'a pas été dévoilée, Qobuz n'ayant malheureusement pas contracté d'accord dans ce sens. Il est uniquement précisé dans l'annonce qu'il s'agit d'un "audit indépendant" réalisé par un "cabinet de référence".
Ci-dessous les textes des annonces officielles faites par Deezer et Qobuz :
Deezer et la Sacem s’associent pour une rémunération plus équitable des droits d’auteurs grâce au modèle « Artist-Centric »
Première mise à jour mondiale de la rémunération des droits d’auteurs
depuis l’arrivée du streaming.
Paris, le 15 janvier 2025 – Deezer (Paris Euronext : DEEZR), l’une des plus grandes plateformes de streaming musical, et la Sacem, leader mondial de la gestion collective des droits des créateurs et éditeurs, annoncent aujourd’hui l’adoption du modèle de redistribution dit « Artist-Centric » pour les droits d’auteurs sur Deezer en France. Il s’agit de la première mise à jour mondiale du modèle depuis l’introduction du streaming il y a plus de quinze ans.
“Chez Deezer, nous innovons en permanence au service de l’industrie musicale, et nous sommes ravis de nous associer à la Sacem pour introduire la première mise à jour mondiale du modèle de rémunération des droits d’auteurs à l’ère du streaming », a déclaré Alexis Lanternier, CEO de Deezer. « Notre modèle garantit qu’une part plus importante de ce que les abonnés paient revient aux artistes qu’ils écoutent, tout en permettant de lutter contre la fraude . Grâce à ce partenariat, nous sommes heureux d’offrir ces avantages clés aux auteurs, compositeurs, et éditeurs représentés par la Sacem.”
“À la Sacem, nous avons toujours adopté l’innovation pour maximiser la valeur des œuvres de nos membres et garantir une redistribution équitable des droits. Depuis l’essor du streaming, de nombreux débats ont émergé autour d’une répartition plus équitable des revenus. Le modèle « Artist-Centric », développé en France avec Deezer, s’inscrit dans cette démarche en valorisant la vraie musique, en excluant les contenus parasites et en tenant mieux compte de la diversité des esthétiques et des genres appréciés sur la plateforme », a déclaré Cécile Rap-Veber, Directrice Générale de la Sacem. « Nous saluons l’engagement de Deezer envers les créateurs et éditeurs, dans le domaine du streaming comme dans celui de l’IA, notamment par leur adhésion à l’initiative d’Ed Newton Rex et la poursuite de nos travaux communs. Nous sommes ravis d’annoncer notre collaboration aujourd’hui.”
Le modèle de redistribution « Artist-Centric » de Deezer vise à mieux récompenser les artistes et créateurs et leurs communautés de fans engagés et fidèles, en s’assurant que la plateforme valorise la musique que les fans apprécient vraiment. L’introduction de ce modèle alternatif « Artist-Centric » renforce l’objectif commun de Deezer et de la Sacem pour une meilleure rémunération aux créateurs. De plus, cette approche s’appuie sur des mécanismes renforcés pour lutter contre la fraude, préservant ainsi l’intégrité de la consommation des contenus musicaux.
Suite au lancement de l’ACPS pour la musique enregistrée en 2023, le modèle sera désormais appliqué aux droits d’auteurs, consolidant ainsi la position de Deezer et de la Sacem en tant que leaders dans la transformation de l’économie musicale numérique. Les deux organisations sont convaincues que cette évolution inspirera d’autres acteurs de l’industrie musicale à suivre cet exemple, créant ainsi un écosystème plus durable et équitable pour tous les créateurs.
Notes aux rédacteurs :
Le système de paiement centré sur l’artiste (ACPS) de Deezer comprend les éléments suivants :
- Plafond utilisateur : Un plafond sur l’impact que chaque utilisateur peut avoir sur la répartition du pool de royalties. Cela signifie qu’une plus grande part de ce que les abonnés paient revient aux artistes qu’ils aiment et écoutent, tout en réduisant les incitations à un comportement frauduleux.
- Récompense des vrais artistes : Les chansons des artistes ayant au moins 1 000 streams provenant de 500 abonnés différents chaque mois sont rémunérées deux fois plus par stream par rapport aux artistes qui n’atteignent pas cet objectif. Ce double boost s’applique également aux chansons qui sont activement recherchées ou retrouvées dans des playlists non-algorithmiques. Ces plafonds sont conçus pour récompenser les vrais artistes professionnels, qui cultivent leur fanbase, tout en minimisant les comportements frauduleux.
- Exclusion du bruit du pool de royalties : Les pistes contenant du bruit ou des sons fonctionnels sont remplacées par le catalogue propre de Deezer, qui ne sera pas pris en compte dans les calculs de royalties.
- Nettoyage du catalogue : Deezer nettoie son catalogue et retire les contenus frauduleux, le bruit et les pistes qui n’ont pas été écoutées depuis 12 mois. Cela permet d’augmenter la part de marché des artistes ainsi que d’offrir une meilleure expérience utilisateur pour les fans.
Qobuz dévoile son taux de reversement moyen par stream confirmé par un cabinet de référence, une première dans le streaming musical
Paris, le 20 mars 2025 - Qobuz, la plateforme française de streaming et de téléchargement musical de haute qualité, annonce aujourd'hui les résultats d'un audit indépendant, confirmant son engagement en faveur d'une rémunération plus juste des artistes. Dans un secteur où le manque de transparence fait débat, Qobuz devient la première plateforme de streaming à valider officiellement le taux de reversement moyen par stream. Une initiative inédite qui renforce son positionnement en tant que modèle équitable et durable pour l'industrie musicale.
Des chiffres concrets pour illustrer l’engagement en faveur d’une création musicale pérenne et de qualité
Depuis sa création, Qobuz s'engage à promouvoir une création musicale durable et de qualité. Aujourd'hui, dans une démarche de transparence inédite dans l'industrie musicale, la plateforme révèle son taux de redevance moyen par stream, revu par un cabinet international de premier plan.
Qobuz a distribué des redevances dues aux labels et aux publishers correspondant à un montant moyen de 0,01802 euros par stream pour l'année fiscale 20241. Concrètement, si un titre atteint 1000 écoutes sur Qobuz, cela représente 18,02 euros versés à ces ayants droit, qui reversent ensuite aux artistes, auteurs-compositeurs, selon les termes de leurs contrats.
En termes de revenu moyen par utilisateur (ARPU)2, Qobuz a généré un revenu moyen de 117,60 euros par an, là où la moyenne du marché est de 21,73 euros par an3. Cela signifie que Qobuz génère en moyenne cinq fois plus de revenus par utilisateur que la moyenne du marché, ce qui se traduit par un impact significatif sur la rémunération des artistes.
Qobuz, une approche de la musique avantageuse pour les artistes
Fondée par des passionnés de musique qui souhaitaient préserver l'intégrité des œuvres et valoriser la création musicale, Qobuz se distingue par quatre caractéristiques majeures qui bénéficient directement aux artistes :
Le streaming musical : comprendre son système de rémunération
- Pas d'abonnement gratuit financé par la publicité : son modèle payant exclusif garantit une rémunération plus élevée pour tous les acteurs de la création musicale.
- Des abonnements de haute qualité : toutes les offres donnent accès à une qualité audio non compressée (lossless) et haute résolution (Hi-Res), ainsi qu'à de très nombreux contenus éditoriaux exclusifs, justifiant un positionnement premium qui permet d’assurer une rémunération plus équitable.
- L'achat de musique en haute qualité : la boutique en ligne permet d'acheter des albums en qualité Hi-Res et CD, offrant une rémunération directe et supérieure de l'œuvre. Ce modèle, qui complète les revenus du streaming, est d’autant plus essentiel que plus de 51 % des téléchargements4 concernent des genres tels que le rock, le classique et le jazz.
- La mise en lumière de tous les genres et artistes musicaux : Qobuz met en avant des artistes et des genres souvent moins exposés, comme le jazz ou le classique. Les sélections, playlists et distinctions de la rédaction offrent une plus grande visibilité à une sélection plus éclectique d'artistes, générant pour eux plus d'écoutes et de revenus.
Il est important de noter que Qobuz, comme les autres plateformes de streaming, ne rémunère pas directement les artistes. Conformément aux pratiques du marché, environ 70 % des revenus générés sont versés aux ayants droit (sociétés d'auteurs, sociétés de gestion collective, distributeurs/agrégateurs et labels)5. Ces derniers rémunèrent ensuite les artistes, éditeurs, compositeurs et auteurs selon leurs accords respectifs.
1 Sur la période de 12 mois close au 31 mars 2024, Qobuz a comptabilisé des redevances dues aux labels et aux publishers correspondant à un montant moyen de 0,018024 euros par stream. Étant précisé que les modalités de reversement aux labels et publishers ne sont pas systématiquement basées sur une rémunération par stream. Les modalités de calcul peuvent varier d’un contrat à l’autre.
Base de préparation :
• Les redevances correspondent aux montants comptabilisés dans les États Financiers au 31 mars 2024.
• Le nombre de streams correspond au nombre d’écoutes effectuées par les clients Qobuz sur la période de 12 mois close au 31 mars 2024.
2 ARPU : Average Revenue Per User. Le revenu moyen par utilisateur en streaming musical mesure combien une plateforme génère en moyenne par utilisateur sur une période donnée.
3 IFPI 2023 - 22,38 USD, soit 21,73 euros (taux de change 1,0393 au 31 janvier).
4 Source Qobuz.
5 Dans l'industrie musicale, les ayants droit sont les personnes ou entités qui détiennent des droits sur une œuvre musicale et qui peuvent percevoir des revenus issus de son exploitation.